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Lettre d’Ethiopie N 69

Ca déménage ! Chocote part à la chasse

vendredi 29 mai 2009, par Webmestre

Quand il n’y en a plus, il y en a encore !
Ça y est, nous avons déménagé… à moitié.
Avec un bail qui s’achève fin mai, nous avons dû trouver un nouveau toit, transitoire. L’actuel occupant de notre futur logement occupe légitimement les lieux. C’est avec beaucoup de gentillesse qu’un collègue nous a ouvert les portes de son logement. La technique est toujours la même : un camion Isuzu est affrété avec 4 gaillards. En 3 heures, l’affaire est pliée ! Bon, les meubles souffrent, à chaque virage nous avons peur pour le réfrigérateur et nous angoissons à l’idée que la pluie joue les invités-surprises. Lors du transport du fauteuil de bureau d’Aude, un des manutentionnaires n’a rien trouvé de mieux que s’y installer, ouvrir les tiroirs de la commode à proximité, prendre une carte routière de Bretagne et en profiter pour s’improviser une petite révision de géographie. Après de très nombreux aller-retour, avec les cartons et 2 camions-bennes, Aude a achevé notre 3e déménagement en 2 ans. Nous remettons le couvert fin août et rebelote en juillet 2010 avec la prise de possession du dernier logement avant la prochaine mutation (2012).

Si nous perdons notre très agréable maison dont l’ambiance est toute villageoise, Aude va s’éviter plus de deux heures de route quotidienne ! Quant à Hervé, outre le gain de temps, il gagne en tranquillité d’esprit sur la route. Il n’a plus à assurer des retours nocturnes jalonnés de piétons, ânes, moutons et enfants qui n’imaginent pas une seconde que la route peut aussi servir aux voitures.

Dans la série « mots d’enfant », Inès nous a bien fait rire. Après avoir commis une bêtise, Aude lui signifie qu’elle agit comme un bébé et qu’elle ne voit pas comment dans ces conditions, elle pourra apprendre à nager l’été prochain. Inès répond qu’elle sait nager, mouvements à l’appui ! Aude lui indique qu’en la plongeant dans une piscine elle coule, à quoi Inès ajoute : "je sais nager, mais je dois apprendre à flotter !"

"Et la voiture ?" me direz-vous. Elle nous a fait son petit caprice. Est-ce les nombreuses escapades sur piste plus ou moins chahutantes ? Nous voilà avec une jauge de carburant capricieuse. Un coup je monte, un coup je descends. Après un premier rendez-vous ajourné, car les dessous de la belle sont trop sales, la voiture est placée sous protection mécanique vendredi. Aude demande à ce qu’elle soit restituée le soir même. Vers 17h, la jauge bricolée (la pièce n’est pas disponible dans le pays en ce moment), le chauffeur récupère l’auto. Nous lui demandons de faire le plein. Et là, nous ne savons pas pourquoi, la voiture refuse de boire et rend le précieux liquide sur le sol ! Le chauffeur n’a rien vu au début et le pompiste, voulait en faire rentrer le maximum, donc un maximum ressortait immédiatement. Bref, la voiture repart au garage et revient à la maison le lendemain. Et vous savez quoi ? La jauge ne fonctionne toujours pas. Il n’y plus qu’à espérer le retour de la pièce de rechange dans un proche avenir, assez sombre au demeurant faute de devises disponibles. À ce compte-là, ce genre de pièce devient bien accessoire.

Les pénuries d’électricité provoquent la flambée des prix des petits groupes électrogènes. La hausse de consommation en hydrocarbures est sensible.

L’offre suivra-t-elle la demande ?

Les paris sont ouverts et rendez-vous au numéro 70 !


Photos réalisées avec un téléphone Nokia.... de base !