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Lettre d’Ethiopie N 62

mercredi 21 janvier 2009, par Webmestre

Mardi 6 janvier 2009, Aude prend l’avion pour la France. Elle vole sur Egypt Air et doit faire une halte au Caire. Si la prestation de la compagnie est tout ce qu’il y a de bien, ce choix de compagnie impose un décollage d’Addis-Abeba à 4 heures du matin.

Hervé et les enfants la déposent à 23 heures. Aude espère vite enregistrer ses bagages pour se reposer sur un coin de banquette. Eh bien non ! Ce n’est pas possible ! Primo, l’enregistrement ne débute qu’à 1 heure du matin ; secundo, c’est le Noël éthiopien. Avec toute la gentillesse et l’hospitalité locale, Aude est sollicitée pour participer à la fête et aux danses. Ce n’était pas vraiment son objectif.

Hervé passe seul quelques jours avec les enfants. Le rythme est lent. Les enfants dorment jusqu’à 10 heures et profitent des dernières belles journées avant la petite saison des pluies.

La seule sortie se bornera dans la tenue d’une vieille promesse, à savoir : accompagner les enfants dans une salle de jeux. Ce lieu, installé dans un immeuble aux apparences modernes, est rempli de jeux pour les petits et les grands. Les enfants s’en donnent à cœur joie : autos tamponneuses, coup de marteau sur la tête de requins, boule à récupérer ou à lancer, jeux vidéo, etc. Chaque point procure des tickets qui offrent la possibilité de choisir un cadeau. Dit comme cela, le lieu semble attrayant. Disons, qu’en moins d’une heure, les enfants ont fait tous les jeux et les cadeaux sont très modestes. Léo et Inès trouvent l’endroit très bruyant. Bilan : la sortie de la boîte à bruit s’est faite sans peine.

Aude est rentrée en Éthiopie dans la nuit du dimanche au lundi 12 janvier. Nous vous passons les détails du passager (musulman) qui a passé son vol à prier…

À 6 heures du matin, tout le monde est debout pour le Noël bis ! Les 38 kilos de bagages sont gorgés de surprises et tout le monde en profite. Tous ces petits plaisirs sont bienvenus après quatre mois sans ravitaillement.
La reprise se passe sans problème et chacun reprend ses activités.

Le week-end du 18 au 20 janvier est prolongé : c’est Timkat (Epiphanie). Il s’agit de la plus importante fête religieuse éthiopienne. Nous profitons de ces trois jours pour nous extraire d’Addis-Abeba et pour replonger au cœur de notre éco-lodge favori, à savoir Bishangari. Le rituel est immuable : baignade, balades, recherche des bestioles.

Ce coup-ci nous avons été très surpris par les cris d’un hippopotame qui devait se trouver à une vingtaine de mètres du rivage dans les roseaux. Nous espérions le voir, chacun gardant à l’esprit le caractère capricieux et dangereux du brouteur géant.

Le lundi, nous sommes rentrés sur Addis et, par chance, la route s’est bien déroulée. Cette fameuse fête religieuse est marquée par de nombreuses processions. Les prêtres sortent les tables de la Loi de leur enceinte et tout le monde suit. Quel est à votre avis le meilleur endroit pour promener les tables ? C’est sur la route principale bien sûr ! Sur certains axes, cette coutume provoque de véritables bouchons dont l’importance est accentuée par l’incivisme routier local. Ne nous plaignons pas, les quelques processions que nous avons croisées ne nous ont pas vraiment retardés.

Mardi 20 janvier, la météo a changé. Il fait entre 12 et 13 degrés le matin (6 degrés de plus en 10 jours) et l’air se charge d’humidité. Les pluies reviennent. Est-ce le début de la « petite saison des pluies » ?

La suite au prochain numéro !

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