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Lettre d’Ethiopie N 54

dimanche 26 octobre 2008, par Webmestre

Après l’enthousiasme de notre visite à Lalibela, il nous reste 2 semaines à vivre avant les vacances.

La saison sèche est installée, le côté matériel est réglé, bref, rien n’indique qu’une nouvelle galère puisse arriver.

Commençons par la météo. Depuis 25 septembre, plus une goutte d’eau. Enfin presque, nous avons eu droit à une petite averse le 22 octobre et un orage le 26 du même mois. Le matin il fait 9° et la journée tourne autour des 24°. Même si cette semaine n’est pas marquée du sceau du franc soleil, nous ne nous plaindrons pas, car d’autres entrent dans l’hiver, n’est-ce pas ?

Au rayon des petits bonheurs, un copain français s’est lancé dans la confection de produits à base de cochon. Nous avons dégusté sa saucisse (façon de parler...) et son pâté. Soyons franc : c’est top de chez top ! Nous avons rarement mangé de saucisse aussi bonne en France. Pour les initiés, notre référence est Enriqué à Carmaux.

Samedi 18, nous sommes allés manger chez des copains. De retour à la maison, Hervé choisit de regarder du football à la télé. Ce signe étrange n’annonce rien de bon. Dans la soirée, devant Toulouse contre Bordeaux, il commence à se sentir barbouillé. Il aura droit à la “fête du trône” pendant 4 jours. Il passera même 30 heures au lit sans pouvoir bouger, ni manger. Le côté positif est les 3 kilos perdus sans faire d’effort. Du genre “weigth faster”...

Si nous avons du courant, l’eau devient rare. Le week-end du 18 - 19 octobre s’est passé sans eau. Il en est de même en journée dans la semaine. Le ravitaillement ne se fait que la nuit et encore, parfois uniquement que pendant 3 petites heures. Cela nous permet de remplir le réservoir, mais pas d’alimenter la machine à laver. Nous allons devoir la préparer le soir et demander au gardien d’appuyer sur le bouton dès que l’eau revient... Pour information,, hier soir, cela a été de 2h à 5 h du matin.
Dans la série, “on-a-du-personnel-mais-est-ce-bien-si-pratique”, notre chauffeur nous a fait un festival cette semaine.

Visuellement, Hervé a l’impression que les roues arrière de la voiture ne sont pas verticales. Il envoie le chauffeur chez le garagiste pour vérifier. “Tout est normal Monsieur...” Hervé doute. Il prend un instrument de mesure de grande précision : la clé de la voiture. Avec, il mesure l’usure des pneus et effectivement, elle est dissymétrique. C’est le signe que le train arrière est bien déréglé. La démonstration faite au chauffeur, ce dernier s’adresse à un spécialiste du réglage des roues pour rectifier le tir. Le même scénario se déroule pour le train avant. "Non, non il n’y a rien" affirme le chauffeur... Alors qu’un bon réglage s’impose.

Là, ce n’est rien par rapport au festival de la fin de semaine. Comme nous avons déjà eu des difficultés d’approvisionnement en carburant dans le sud, Hervé souhaite partir avec de la réserve. C’est simple, il faut 2 bidons de gasoil dont la taille doit correspondre avec le porte-bidon dont la voiture dispose.

Il nous trouve 2 bidons de 25l dont la taille correspond. Mais voilà, il les remplit à ras bord, sans que le système de fermeture soit étanche. Cela nous donne sur le toit de la voiture une jolie fontaine de gasoil qui inonde l’arrière du 4x4. En voulant vider un peu de précieux liquide, il en inonde le parking du lycée. Grrrrr.... Pour achever le tableau, le matin même Aude lui donne de l’argent pour acheter le carburant. Il demandait 1 000 birrs pour 50 litres à 10 birrs le litre... Ne croyant pas Aude quand elle lui disait que cela faisait 500 birrs, il a pris son téléphone pour refaire l’opération.
Bon, lundi matin nous partons tôt en direction de Yirg-Alem dans notre hôtel préféré. Notre programme est simple : ne rien faire, se reposer et prendre l’air.

@suivre !