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En escale en France et en balade ailleurs

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Lettre d’Ethiopie N 36

lundi 28 janvier 2008, par Webmestre

La semaine a bien débuté : Léo a pu rejouer au foot dans sa tenue de Zidane, Aude a assuré un nouveau remplacement en CE1, Inès a eu son bilan pédagogique. Tout va bien, la petite puce se débrouille sans peine...
Mercredi, Léo et Hervé ont été (avec d’autres) interviewés par un journaliste éthiopien. Les entretiens seront diffusés dans les tranches francophones de la radio nationale dont la couverture est, dit-on, internationale ! A vos postes en ondes courtes et bonne chance pour trouver l’émission !

La voiture a bien tourné. Pour être certains que tout fonctionne bien, nous avons entrepris de faire une petite balade, sur des chemins balisés et pas trop loin d’Addis-Abeba.

Samedi matin, Aude a présenté notre itinéraire lors d’une réunion de l’ADFE ; elle a récupéré quelques tuyaux qui devraient agrémenter notre parcours.

Nous planifions une boucle passant par Debre Zeit, Ziway, Boutajira et retour sur Addis par la route de Jima.

Nous levons le camp à 13h30 samedi avec des copains. Nous amorçons le parcours par la partie la moins drôle entre Addis et Debre Zeit. Pas de souci, si ce n’est une mauvaise surprise à chaque virage. Nous faisons un premier arrêt à Mojo pour vérifier le moteur. Et m..... Le niveau d’eau est très bas. De l’eau est ajoutée, un nouveau bilan sera fait 80 km plus loin. Même chose, le niveau d’eau est bas. Le plus troublant est l’absence de fumée blanche, de trace de fuite, de vapeur. Tout semble normal si ce n’est la baisse du niveau ! Le chauffeur va vite devoir reprendre contact avec le mécano pour régler cela rapidement. Par sécurité nous louerons une voiture pour les prochaines vacances. Sans assistance comme on peut la connaître en France, nous évitons les risques.

Reprenons notre parcours... Nous arrivons sur Ziway avec pour objectif de trouver un nouvel hôtel, en construction, propre, avec de l’eau chaude. Nos indications nous poussent à chercher un bâtiment de 3 étages à proximité d’un autre hôtel. Malgré l’absence de bâtiment dépassant un étage nous ne parvenons pas à trouver l’établissement espéré. Le “meilleur” hôtel de la ville étant complet, nous nous rabattons sur le challenger. Il ne faut pas rêver, nous n’avons pas d’eau chaude, impossible de faire comprendre qu’il nous faut un autre lit pour les enfants, etc. Nous cherchons en vain dans les toilettes du papier hygiénique. En fait, il faut chercher du côté de la table de nuit. A côté d’une savonnette, d’une boîte de préservatifs goût “café”, quelques feuilles de papier toilette sont pliées. Mieux vaut se contenter de “petites commissions”. Aude, prévoyante, avait prévu le stock dans les bagages.

Avant que le soleil ne se couche, nous partons faire un tour au bord du lac à la recherche d’hippopotames. La zone est réputée pour en héberger un millier. Faute de bateau et de maîtrise du lieu, nous faisons chou blanc. Nous nous contenterons de marabouts, pélicans, aigrettes, canards, ibis et d’autres que nous ne savons pas identifier.

Ce lac contient plusieurs îles. L’une d’elles abrite un monastère qui, dit-on, conserve l’Arche d’Alliance... Ce n’est pas pour rien que le dernier opus mettant en scène le Dr Jones a été tourné en Ethiopie...

De retour à l’hôtel, nous prenons place en terrasse. Nous commandons un apéro et le repas. Nous avons été servi, tout en même temps, en moins de 10 minutes ! Comble de l’affaire, les sodas sont tièdes et la nourriture froide. Cet établissement est bien représentatif de l’hôtellerie éthiopienne.
Nous partons nous coucher avec quelques craintes sur la qualité du sommeil. Les enfants plongent vite dans les bras de Morphée. Par contre, la musique, le bruit des camions et la venue de la personne chargée de l’accueil (qui veut que l’on paye d’avance) ne facilitent pas notre endormissement. Quand tout se calme, Léo se mit à se sentir mal (plus de 39° de fièvre) et Aude est prise de diarrhée et vomissements. Super nuit ! Si au matin Aude va bien, Léo, lui, n’est pas au mieux de sa forme. Sa fièvre ne le quittera pas de la journée.

Nous préférons ne pas nous éterniser. Nous prenons le cap de Boutajira par la piste. Elle est assez roulante, le paysage est sympa, peu de circulation. Les 50 km de poussière sont vite avalés, sans provoquer d’indigestion.
En chemin, nous nous arrêtons devant quelques tombes oromo. Elles racontent la vie des défunts ; des photos sont prises.
Nous faisons une halte pour déjeuner à Boutajira. Nous en profitons pour valider un hôtel qui fera office de halte dans le secteur en fonction des nécessités du parcours.

Nous suivons à présent une bonne route jusqu’à Tiya réputée pour ses stèles. Le site est facile à trouver. Une belle collection de pierres dressées sous soleil s’offrent à nous. Cet ensemble est un mystère pour les historiens. Pour plus de détails, il nous faudra aller visiter le musée d’histoire naturelle d’Addis. Quelques gamins vendent des poteries simples et jolies. Nous achetons sans même négocier tant le prix est modique.
Nous poursuivons notre route en direction de l’église enterrée d’Ababi Mariam. Une piste de 12 km nous permet de joindre la route au site. Le monument n’est pas du niveau de Lalibella, mais permet de se faire une bonne idée de ce type d’établissement. De hautes herbes roussies poussent sur le toit. On distingue une croix au milieu de ce champ fauve.
Notre guide nous indique le chemin et nous descendons dans l’église. Nous nous déchaussons et découvrons cette drôle de sculpture. La modernité a endommagé le lieu. Les lampes à économie d’énergie, les sièges de bureau et autre moquette rouge ne permettent pas de mettre en valeur la construction. On sent bien que le lieu n’est pas touristique et conserve bien vivantes ses fonctions de lieu de culte avec notamment sa bible écrite en amharique et guèze (langue liturgique de l’église éthiopienne). Cette église date du XIVe siècle et marque le début de christianisation du sud du pays.
En faisant la visite par l’extérieur, nous remarquons des panneaux solaires. Leur fonction est de charger des batteries pour alimenter les hauts parleurs. Etant donné que l’on ne peut pas compter sur une panne de courant pour dormir tranquillement, on évitera de séjourner dans ce village.
Voilà un petit aperçu du week-end en attendant le prochain !

@ suivre...


Voir en ligne : Photos du séjour