Accueil > Lettres d’Ethiopie > Saison 1 > Lettre d’Ethiopie numéro 42
Lettre d’Ethiopie numéro 42
samedi 22 mars 2008, par
Une petite semaine s’achève. Le jeudi, jour férié, a permis à Aude et les enfants de lézarder au bord de la piscine du Sheraton. Aude a omis de mettre de la crème solaire et a pris une jolie teinte rouge. Le soleil d’altitude subtropical ne pardonne pas. Les enfants ont passé leur journée dans l’eau. Le soir, de retour à la maison, ils n’ont pas fait un pli !
La voiture « semble » fonctionner correctement. Hervé a toujours un doute pour le liquide de refroidissement. Quoi de mieux qu’un test « grandeur nature » pour en avoir le coeur net ? L’opération Menagesha est alors lancée.
Samedi matin, avec des copains qui ont un 4x4 et un câble de remorquage, le départ est donné pour la forêt de Ménagesha. Il s’agit d’une forêt protégée depuis la fin du xixe siècle qui abrite des arbres pluriséculaires.
Notre topo guide date de plus de 10 ans et c’est notre seul repère pour trouver le lieu. Après quelques demi-tours, nous avons trouvé la forêt. Une fois acquitté le droit d’entrée du parc, nous commençons la progression sur la piste forestière. Le bas du parcours est à 2400 mètres pour se terminer au-dessous de 3000. Le topo recommande un 4x4 ; nous comprenons très vite la recommandation. Le parcours s’effectue en boîte courte en seconde, avec des passages en première. Les dalles rocheuses, racines, ombres et lumières sont autant de pièges qui peuvent clouer sur place une voiture ou un conducteur trop confiant. Nous avons réussi à parcourir la piste sans casse. Des aires de pique-nique jalonnent le site. C’est très sympa. Si nous n’avons pas vu beaucoup d’animaux (une sorte de gazelle uniquement), la forêt est magnifique. Elle a un côté forêt primaire très impressionnant. On pourrait y tourner des scènes de films avec des dinosaures sans peine.
Une fois arrivés au bout de la piste, nous trouvons la résidence de chasse de l’Empereur. Cela donne envie de venir y passer une week-end entres amis ! Il faudra se renseigner pour savoir si le lieu se loue. Pour avoir une vue d’ensemble, une petite marche nous conduit sur sommet à plus de 3 000 mètres. Les enfants ont bien marché pour atteindre le “belvédère”.
Sur le retour, nous sommes partis à la recherche des cascades. Le débit d’eau est trop faible pour profiter du spectacle. Ce n’est que partie remise. Par contre, au bout de la piste qui mène aux cascades, il faut faire demi-tour. La place était comptée et heureusement que nous étions qu’avec 2 voitures. Avec 3 véhicules, les manoeuvres auraient été complexes.
Nous sommes revenus sans encombre, la voiture a tenu et nous sommes couverts de poussière. La joie du 4x4 !
Le lendemain matin, Hervé a vérifié (une fois de plus) les niveaux. Et patatras ! il manque un litre de liquide de refroidissement. Coup de chance, il trouve l’origine de la fuite !!! Des photos sont prises et un courrier électronique est envoyé au garagiste pour qu’il puisse enfin réparer complètement l’auto.
Côté quotidien, nous avons souvent des coupures d’électricité. Des collègues ont en plus des coupures d’eau. Il semble que nous allons en avoir de plus en plus. Entre les travaux et la sécheresse, nous allons devoir supporter les coupures à présent quotidiennes.
Nos prochaines vacances sont calées. Nous partirons avec Jo et Simone vers la frontière kenyane à la rencontre des peuples du sud. Faute de structure d’accueil, nous allons devoir camper pendant 3 nuits et bien prévoir le ravitaillement tant les ressources alimentaires sont rares dans le secteur. La grande aventure à 600 km d’Addis-Abeba !
@suivre