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En escale en France et en balade ailleurs

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Lettre d’Ethiopie N25

samedi 10 novembre 2007, par Webmestre

Semaine du 5 au 10 novembre

Lundi, reprise du chemin de l’école pour toute la famille. Notre espoir de pouvoir nous dispenser du taxi s’est envolé. Nous ne disposons toujours pas des papiers de la voiture et à ce jour, le suspens se poursuit. Cette année nous essuyons les plâtres d’une nouvelle organisation administrative. Les acteurs sont l’ambassade de France et les ministères éthiopiens : douanes, transports et affaires étrangères. De multiples allers-retours sont nécessaires, le tout avec des documents en 3 langues : français, anglais et amharique. Si tout va bien, nous seront autonomes la semaine prochaine. Autant dire que nous fêterons l’événement à sa juste mesure.

Il est vrai que la semaine a été un peu éprouvante côté transport. Entre le taxi qui oublie de venir, celui qui a 30 minutes de retard, celui qui ne dépasse pas les 30 km/h, celui qui prend le trajet avec le plus circulation, celui dont la voiture tombe en ruine (Aude a essayé une R16 qui n’a pas dû voir depuis longtemps une pièce détachée...), nous commençons à saturer. C’est d’autant plus sensible que nous savons que l’issue est proche.
Dans la série “tout va bien comme on le veut”, nous voilà privés d’accès Internet à la maison depuis plus d’une semaine. Le démarcheur est sur le coup, sans succès pour le moment.

Côté positif, les enfants vont très bien. Ils sont en pleine forme, apprécient leur école et se font plein d’amis. En classe ils travaillent bien, et leur environnement est de qualité. Ils adorent quand on part en promenade et apprécient autant retrouver la maison et leurs jouets.

Au chapitre de l’exploration du pays, nous projetons de faire un aller-retour sur Lalibella. Cette ville est célèbre pour ses églises sculptées dans la roche, en sous-sol. Nous nous y rendrons certainement sur un week-end en avion pour nous éviter plus de 300 km de piste. En fouinant sur Internet, nous avons découvert que l’Ethiopie, grande comme la France et l’Espagne a moins de 5000 km de routesgoudronnées. Mais tout cela c’est le futur et nous reviendrons dessus une fois la balade accomplie.
Dans un genre différent, la maison est en travaux. La propriétaire honore ses engagements, à savoir : faire repeindre la maison. Et là, nous voyons combien notre culture est différente. Son seul objectif est d’appliquer une couche de peinture pour “faire propre”, sans dépenser d’argent. On oublie le nettoyage des murs, le décapage des volets, etc. Notre gardien, en voulant bien faire, a proposé la cerise sur le gâteau : peindre les bordures des plantations. En soit, rien d’inquiétant... Mais c’est en oubliant la petite touche locale. Chaque pierre, briquette est peinte, alternativement en noir et en blanc. Notre jardin ressemble à un circuit de formule 1, sans voiture. Un comble !

Nous sommes prêts pour une nouvelle semaine qui “devrait” se conclure par l’arrivée de la voiture sur notre circuit privé.

A suivre !