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Lettre du Mekong #91 - Singapour Express

jeudi 9 mai 2013, par Webmestre

Premiers pas dans la ville

Notre hôtel est parfaitement situé à proximité de l’avenue commerçante, bordée de malls. Avant tout, nous prenons possession de notre chambre. Comme à Hongkong, nous sommes surpris par la surface de la chambre. Maintenant, avec un tarif (presque) raisonnable et un immobilier pas très bon marché, il ne faut pas rêver. Le petit déjeuner est extra, c’est très confortable, divinement bien situé. Bref, nous retiendrons l’adresse.

Nous partons donc déambuler sur l’artère commerciale. Aujourd’hui, c’est animation Samsung. La marque a investi les trottoirs pour le lancement d’un nouveau produit. Le soir venu, l’avenue est même partiellement fermée à la circulation pour y organiser un défilé de mode. L’animation bat son plein, des personnages tout droit sortis de la Guerre des étoiles déambulent au milieu des passants. Difficile de passer à côté de la marque coréenne. Nous mettons le cap sur des magasins de jouets. Les enfants sont aux anges. Pour les grands, à part une magnifique marque chinoise (hors de prix), le plaisir est essentiellement pour les yeux. Cela fait énormément de bien de déambuler dans une ville propre, avec de beaux trottoirs, sans crainte de savoir où l’on pose les pieds.

Selon le programme (dédicace spéciale) nous mettons le cap vers "Gardens by the bay". Nous nous y rendons en métro. Propre, rapide, efficace, parfait. Nous voilà dans un quartier très moderne. De drôles de jardins offrent une balade sympa à la tombée du jour. Nous profitons pleinement de la vue sur un hôtel hors norme. Formé de trois blocs, sans lignes droites, il est coiffé d’une immense terrasse qui relie des bâtisses. Cette jonction, en courbe - sinon ce n’est pas drôle à construire - fait penser à un bateau ou à un dirigeable du type des Zeppelin. Sur un hectare et 340 m de long, elle peut contenir la Tour Eiffel. Comble du luxe, une piscine à débordement de 140 mètres de long, réservée aux clients de l’hôtel, leur offre une vue imprenable sur la ville tout en barbotant. Un jour, peut-être.... L’endroit est de toute beauté pour qui apprécie le monde contemporain. Sur une idée d’Aude, nous entrons dans l’hôtel. Surprise, nous pouvons même grimper au 57e étage, sur la terrasse pour voir la vue. C’est superbe.

Au pied de l’hôtel, il y a un centre commercial, la plus grande boutique LV au monde, un musée à la forme étonnante et une jolie balade à faire au bord de l’eau.
Le soir venu, un spectacle y est donné (mot rarement utilisé par ici). C’est un mélange de jets, de lasers et de projections sur des murs aquatiques. Franchement, cela ne dépote pas comme à Dubaï avec les animations face au Dubaï Mall qui demeurent dans notre esprit comme étant un must dans le genre. Nous devenons très difficiles.

Voilà notre première journée singapourienne qui s’achève des images plein la tête, ce n’est que le début du périple.

Dimanche

Nous voilà prêts pour une journée complète de découverte. Aude a préparé un parcours un brin ethnique. Nous débutons par un quartier nommé Little India. Nous nous y rendons d’un coup de métro avec notre carte Pass Tourist qui permet d’utiliser à volonté les moyens de transport sur une journée pour près de 6 euros. À pied d’œuvre, pas de doute, nous sommes bien dans le quartier convoité. Entre les restaurants, les épiceries, les commerces de bijoux, etc., et les habitants, on sent bien que l’Inde n’est plus très loin. Après notre visite de la veille de la grande artère commerçante avec ses immeubles modernes, nous sommes plongés dans une tout autre ambiance. Les maisons sont petites, joliment dessinées et bariolées de couleurs variées. Les temples sont également richement décorés de sculptures et peintures. Tout cela est fort sympa.
Non loin de là, nous filons dans une vieille rue de la ville, la plus étroite se dit-il. Là aussi, les maisons sont très sympas, mais on sent vite que les locaux ont pigé combien tout cela peut générer de bonnes affaires. L’ambiance est très faussement bobo. Il n’empêche que cela fait un bien immense de se balader ainsi dans la rue.

Notre tour du jour se poursuit vers le quartier moderne de Sand Bay. Un petit coup de métro et nous sortons non loin du musée Art Science. Pour y accéder, nous empruntons un pont dédié aux piétons, à la structure hélicoïdale, fort difficile à décrire. Une fois traversé, juste avant une belle averse, nous entrons dans le musée. L’exposition du moment se nomme "Art of the Brick". Les sculptures sont entièrement composées de briques Lego. C’est superbe. Toute la famille en profite.
Si je vous dis que baigner ainsi dans de la modernité architecturale et artistique nous fait le plus bien ? Ce type d’environnement nous manque quand même au quotidien.

Lundi

Troisième jour, nous fêtons l’anniversaire de Léo-Paul dans le parc d’attractions des studios Universal situé sur l’île Sentosa. Ce lieu est dédié aux loisirs.
Pour nous y rendre, nous optons pour la navette qui fait la tournée des hôtels. Nous avons de la chance, notre arrêt permet un aller-retour sur le parc sans avoir à serpenter d’un hôtel à l’autre, si bien qu’en vingt minutes nous sommes sur cette île au goût de paradis artificiel.

Le bus nous dépose dans un parking souterrain absolument immense. De petites loupiotes disposées aux dessus des places : vert, c’est libre ; rouge, c’est pris.
En quittant le parking par l’escalier roulant, nous débouchons sur une vaste place où trône une immense planète, semblant flotter dans l’air, marquée d’un beau Universal. Nous sommes au bon endroit, un peu en avance. Nous devrons attendre vingt minutes avant d’entrer dans le parc. Par crainte de ne pas profiter pleinement des attractions, nous avons acheté des coupes-fil.

L’ambiance est bien celle des films américains. Nous filons vers la première attraction phare : les Transformers en 4D. Pas de queue, nous arrivons directement à la zone d’embarquement, non sans avoir parcouru la zone d’attente dont la longueur laisse imaginer des temps d’attente monstrueux. De notre côté, nous ferons quatre fois, sans attente, un tour dans ce manège qui a coûté vingt millions de dollars !
Après avoir pris des lunettes pour la 3D, nous montons dans une voiture de douze places. La barre de sécurité est verrouillée, les lunettes sont vissées sur le nez. Et c’est parti pour quatre minutes trente de spectacle total ! Notre voiture passe de salle en salle au milieu de décors urbains sauvagement endommagés par les combats contre les robots. À chaque arrêt, nous vivons au sens propre les scènes d’action. Notre voiture bouge dans tous les sens. Entre le film en trois dimensions, les mouvements sévères de notre véhicule, les effets sonores, les effets de chaleur (quand un missile nous frôle), nous sommes dans le film. Franchement, c’est génial, nous adorons !

Le premier tour accompli, nous nous dirigeons vers les deux grands huit. Inès n’ayant pas encore la taille nécessaire repart avec Aude, se faire un coup de Transformers. Hervé et Léo mettent le cap sur le parcours bleu. Pour faire simple, nous prenons place dans un siège baquet assez profond avec des sangles on ne peut plus solides. J’oubliais, pas de plancher, les pieds restent dans le vide et nous sommes suspendus par le haut. Prêts pour le départ, le sol s’abaisse et la nacelle commence à bouger pour rejoindre le haut de l’attraction. Le côté fun est que les deux grand huis sont synchrones et les véhicules se croisent en pleine vitesse ajoutant un petit quelque chose de fun...

Petite surprise à la montée : très vite, on se prend un coup de pieds aux fesses, car ça accélère fort, sans même avoir atteint le sommet. Quand on sait que derrière on va partir en piquet, je vous laisse imaginer la dose d’émotions ! Effectivement, le sommet franchi, c’est en piquet que nous poursuivons et puis, pour rire, on passe la tête en bas et les pieds en l’air, sans oublier le looping, les tonneaux, le plongeon sous le niveau du sol à travers du brouillard artificiel et finir par un dernier tonneau, assez lent, pour bien sentir ce qui se passe. Léo a crié, Hervé a beaucoup ri, un brin nerveusement il faut bien le dire. Le tour dure tout compris quatre-vingts secondes à très haute adrénaline. Le tour achevé, les jambes un peu chancelantes, nous mettons le cap sur la version rouge. Pour résumer, ça va à près de 90 km/h, avec un plancher sans passer par la case "tête en bas". Ça secoue quand même !
Nous rejoignons les filles et filons vers le temple des pharaons. Inès pourra participer à ce coaster (grand huit) version Égypte. Le tour dure plus de quatre minutes. Il débute par la visite d’un tombeau avec les momies peu sympathiques dont les effets sonores et visuels sont convaincants. Et puis, notre véhicule se retrouve bloqué face à un mur qui se fissure sous le choc laissant dégouliner de charmantes petites bêtes. Et là surprise, départ rapide en marche arrière, demi-tour et montée très rapide vers une tête de mort aux yeux rouges avant de plonger dans le noir à plus de 70 km/h. Ça secoue, c’est marrant. Inès n’est pas à son aise, mais fera quand même trois fois l’attraction pour comprendre pourquoi elle éprouve de la peur.

Cette entrée en matière à haute adrénaline nous emballe, mais nous cherchons quand même une attraction un peu plus calme. Direction Le Monde perdu, au cœur de Jurassic Park. Nous prenons place dans un petit bateau. Nous sommes sans illusion : il y aura de l’eau et on va se faire mouiller ! Le début du parcours permet de retrouver des éléments du décor du film. C’est très bien fait. Les dinosaures viennent nous distraire. Puis, nous entrons dans une centrale, dans l’obscurité. Un choc, une porte : nous sommes dans un ascenseur. Arrivés au sommet, coup de pied aux fesses, belle descente et arrivée dans l’eau qui envahit bien notre embarcation ! Il fait une trentaine de degrés, c’est très agréable et on séchera bien vite.

La visite continue par le spectacle Waterworld. Il s’agit de la reconstitution de scènes du film, sans Kevin Costner. Les sièges sont marqués en couleur verte, bleue ou rouge. C’est important à repérer. Rouge, rien à signaler... Bleu ou vert : arrosage garanti ! Le spectacle débute par une chauffe du public et des séances fort drôles d’arrosage. Et puis, c’est parti pour vingt minutes de cascades, effets pyrotechniques, combats de jet skis, et pour finir, explosion d’un mur et arrivée face au public d’un hydravion qui finit sa course au pied des gradins. Rien à dire, c’est très bien fait. Tout le monde prend beaucoup de plaisir.

La visite continue avec des moments un cran en dessous côté sensations si ce n’est le passage dans un studio. On prend place dans hangar. Une tempête est annoncée. Et voilà, tout se met à bouger, les structures tombent, les grues lâchent les bateaux, l’eau tombe par la toiture, l’eau prend feu, les explosions se succèdent pour finir par un mur détruit par un cargo en perdition qui finit sa course à moins de deux mètres du public. Super !

La journée se termine par des tours en boucle des meilleures attractions jusqu’à plus soif. Nous aurons fait l’ouverture et la fermeture du parc. Neuf heures de plaisir sans interruption, sans attente. Le soir venu, tout le monde avait son compte... Une journée très sympa de plus.

Mardi

Dernière journée complète avant le retour à Phnom Penh.
Notre choix est de ne pas choisir un programme. Nous débutons par du shopping, surtout pour le plaisir des yeux. La ville est très agréable à explorer et notre acclimatation au climat chaud et humide nous évite de souffrir de la chaleur. Il faut dire qu’avec 32 degrés, nous avons l’impression d’une relative fraîcheur qui fait du bien.

Nous découvrons un peu plus Singapour, ville étonnante. Par exemple, cette île parfois qualifiée de paradis fiscal ne l’est pas pour tout. Rouler en voiture est un vrai luxe, même si par habitant, c’est un des trois pays les plus riches au monde ! Les véhicules sont fortement taxés, deux à trois fois le prix européen, toutes les routes sont à péage, y compris en ville, la vignette est à payer deux fois par an... mais ce n’est pas tout !

Il faut aussi acheter un permis de circuler, valable 10 ans, à acheter aux enchères lors d’une des deux sessions mensuelles de vente du passe. À côté de cela, les transports en commun et les taxis fonctionnent très bien. Encore un lieu où avoir une voiture perd du sens.

Nous glissons d’un quartier au quartier chinois toujours aussi marqué et nous nous achevons devant une bonne glace, dans un vieux quartier au bord de l’eau, espace complément aseptisé et couvert de parasols (ou plutôt parapluies) géants pour rester au sec.

Les enfants sont hors service et n’aspirent qu’à un peu de repos à l’hôtel. Avec Aude nous partons dîner, à deux pas de notre établissement, chez Kiseki. Le concept est simple : on réserve, on paye, on a un coup de tampon invisible (sinon aux UV) et on mange tout ce que l’on peut ! C’est un restaurant japonais qui a adopté la formule du buffet. Pour une grosse vingtaine d’euros, ça vaut vraiment le coup. C’est plein, c’est bon, et question goûts... Ça ne ressemble pas vraiment à des choses connues. C’est une excellente adresse au rapport qualité-prix imparable, surtout vu les tarifs des autres restaurants japonais dans le quartier.

Pour finir la journée, nous récupérons les enfants pour un dernier tour de nuit. Hervé a trouvé sur Internet le moyen de monter en haut de cet hôtel coiffé d’un bateau. Pour treize euros, on peut grimper sur une belle plateforme, au 57e étage. La vue de nuit sur la ville est superbe, il fait chaud et ça conclut en beauté notre séjour.

Mercredi

À l’heure du retour, aucune mauvaise surprise. Taxi, aéroport, vol... Nous sommes bien dans un environnement tout ce qu’il y a de très développé. Le retour sur Phnom Penh est toujours un moment étrange, dans une Asie qui a un autre rythme.
@suivre !


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