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Lettre du Mekong #89 - HONGKONG C’EST FOU

jeudi 3 janvier 2013, par Webmestre

L’année 2012 se termine au Cambodge. Ouf !

Côté météo, nous n’avons pas eu droit à la fameuse et si douce saison froide (ou fraîche) ; seule l’humidité a un peu baissé, mais le thermomètre continue à tutoyer la trentaine de degrés. Comment seront les choses à partir de mars avec le retour de la chaleur ?
Notre programme de 2013 nous conduira du côté d’Angkor, de Kep, de Jakarta et certainement aussi Singapour pour une opération shopping mall.
En attendant, nous filons passer neuf jours au frais à Hongkong. Impressions au fil des balades…

À l’atterrissage on se demande si les concepteurs de l’aéroport n’ont retenu que le mot port. Lors de la descente, nous avons tout le loisir de bien voir les bateaux, les vagues, les bouées, de très près, avant que l’avion ne touche le sol. L’ensemble aéroportuaire est sur une île artificielle ; fini le radada au-dessus de la ville.
L’accueil et les formalités sont excellents. Ça va vite, c’est clair en un mot efficace. Les bagages sont très vite délivrés. Notre ticket de train acheté et en main nous cherchons l’accès de la navette ferroviaire. Faut pas se creuser la tête, cinquante mètres devant nous, pile en face de la sortie de la zone sous douanes les portes automatiques de la rame sont grandes ouvertes. En moins de quatre stations, nous sommes en ville. À la sortie du train, une navette gratuite nous mène à l’hôtel. Y a pas à dire, ils sont forts, très forts !

Ici, c’est Noël... Mais c’est vraiment Noël ! Les bonnets rouges et bois de Rennes sont de sortie. Le chic ? Se faire tirer le portrait à côté d’une cabane enneigée (pour du faux). Ici, l’Occident est exotique et divertissant.

Plus fort que le bonnet de père Noël ou les bois de renne : les lunettes. Pour être à la mode, une seule solution. Que vous soyez un garçon ou une fille, il y a un accessoire ABSOLUMENT indispensable. Je vous vois venir, non ce n’est pas pyjama, même fourré (et on en trouve). Il y a autrement plus in que l’iPhone (impossible d’y échapper), les grandes marques, etc. Vous ne voyez pas, et bien justement, là est la solution ! Le top of the world est de porter des lunettes, sans verre (en plus, c’est plus léger ;-)
Trop fort l’Asie...

Ce midi, repas... breton dans une excellente crêperie. Le seul truc est la façon dont les Français sont vus. En voulant donner une french touch, il faut voir comment ils déguisent les serveurs. C’est digne de Disneyland ! Euh, on fait la même chose dans les restaurants chinois en France, Oops...

On a tout compris... Avec notre carte Octopus, on va partout !
Il suffit d’acheter une carte rechargeable 15 euros (5 de caution et 10 de transport) pour prendre n’importe quel moyen de transport local (métro, bateau, bus, tram, etc.)
Le décompte est fonction du moyen de transport ou de la distance. Le prix de la course oscille, pour notre secteur entre 20cts et 40cts... pas mal non ? Super simple et d’une efficacité redoutable. Ils sont très forts !
Le truc est que cette carte permet de payer un grand nombre de services : McDo, consommations dans un parc d’attractions, achats chez l’épicier. Le porte-monnaie électronique ça marche ici !

Une nouvelle façon de faire du tourisme : la réalité augmentée. Ne riez pas, je découvre. Il y a en téléchargement quelques applications pour servir de guide localement. Il suffit de la placer sur son smart phone et hop on sait où l’on se trouve et où aller. Pour trouver son chemin, il suffit de suivre les indications à base des images visées sur l’écran du téléphone. Blague à part, c’est simple et fort pratique.
Plus de galère d’orientation à la sortie de la station de métro.

Au restaurant, on vous sert un verre d’eau. Le truc est de savoir de quelle eau on parle. Eau fraîche ou eau chaude, telle est la question. Plus de la moitié des clients optent pour l’eau chaude, nature !

Nous avons tenté à plusieurs reprises et un peu au hasard les restaurants chinois. Le premier, assez chic et bon marché proposait du bébé pigeon des plus délicieux. Il y avait aussi une carte des boissons étonnante : 7up avec du sel (chaud ou froid), du lait chaud haricots rouges et pleins d’autres trucs bizarres. La deuxième expérience est dans le quartier de l’hôtel. On a commandé des trucs sans bien savoir ce que nous faisions. Comme nous ne parlons pas chinois et eux anglais, on vit de drôles de moments. Pour la dernière expérience, je voulais du canard laqué. Dans une rue commerçante et animée, j’ai choisi un petit local entre un poissonnier à la marchandise très fraîche (vivante même) et un vendeur de chaussettes. Le sol glissait bien. Le canard est servi en petits morceaux, coupés à la hache, os compris. C’est bon, avec un petit goût sucré et une note salée. Être le seul Européen dans cette rue fait monter les prix dans un rayon de un mètre autour de mon portefeuille.

Nous avons passé une chouette journée dans un parc d’attractions local. Inès avait enfin la taille suffisante pour faire presque tous les manèges qui bougent. Les enfants ont passé la journée à faire des paris pour savoir si Aude crierait ou pas dans l’attraction. On les adore !

292 : voilà un numéro à retenir. Pas très loin de l’hôtel, sur une grande avenue, il y a une entrée étroite avec un escalier roulant. Pas d’enseigne particulière. Sans connaître, on n’entre pas. Nous, nous sommes entrés. Sur trois niveaux il y a un ensemble de micros boutiques dédiées à l’électronique. Il est très difficile de distinguer le vrai de la contrefaçon, de l’occasion du neuf ou du reconditionné. Une chose est certaine, les prix sont au raz des pâquerettes. On opte pour des achats modestes, sans prendre trop de risque. L’adresse vaut le détour même sans rien acheter.

La ville est sur plusieurs niveaux. La rue est occupée par les véhicules, et les piétons... Et puis en levant la tête, on découvre des passerelles. Elles permettent de se déplacer à pied, sans se soucier de la circulation, à l’abri des voitures, de la pluie et du soleil. Pour faciliter encore les déplacements, il y a un ensemble d’escaliers roulants sur plus de 800 mètres pour remonter sur les collines et des panneaux indicateurs pour la découverte pédestre de la ville. En un mot : extra ! Et encore, nous avons à peine effleuré les balades et randonnées pédestres dans les forêts et espaces nombreux de nature tropicale.

GOD : une boutique originale, pour trouver des souvenirs différents des babioles qui débordent des étalages des marchés de rue. Les tarifs sont à la hauteur de l’originalité.

Une histoire de prix. Ce n’est pas si simple de faire des affaires ici. J’ai trouvé une montre Casio pour Inès. Déjà cela n’a pas été simple de trouver cette marque, un comble ! En croyant acheter à bon prix, je me suis fait avoir. L’article est moins cher sur Amazon. Ici c’est le vendeur qui fait des affaires...

Dans une galerie commerciale, il y a un restaurant qui aurait une étoile au guide Michelin. Soyons honnêtes, ce n’est pas mauvais. Mais on sent bien l’écart culturel en matière de goût. Cette cuisine chinoise est surprenante tant les plats sont éloignés de nos références. Maintenant de là à y manger au quotidien...

Ici, on dort... et très bien même si la température de la chambre semble glaciale à Aude (23°...). L’été en France sera difficile à moins d’une belle canicule. Préparez la cheminée à notre arrivée.

Quand une voiture roule lentement et zigzague en France, on se dit que le conducteur est au téléphone.
Ici, quand un piéton marche lentement au milieu du trottoir sans faire attention, il est sur son smartphone !

La marque : question de concept.
Il est étonnant de voir combien certaines marques passent être très banales par ici. Prenez Victorinox, par exemple. Si les couteaux sont connus, la bagagerie et les accessoires sont bien plus rares en France. Ici, c’est commun. Et c’est la même chose avec Leica (des boutiques fréquentes dans les malls), Omega, Cartier, etc.
Tissot et Swatch sont au même niveau (logique c’est le même groupe industriel), mais bon, ça fait tout drôle.
Quant aux boutiques qui vendent de l’Hermès, c’est très bas de gamme tant elles semblent banales. Et vu le prix des articles, ce n’est certainement pas du faux. Comme quoi tout est relatif... sauf les prix en euros.

Ngong Ping 360. Derrière ce mystérieux nom se cache tout le bonheur d’un 31 décembre en Asie. Après deux jours de temps gris, pluvieux et franchement frais, nous profitons d’une tempête de ciel bleu pour saluer le bouddha géant du coin. C’est tout facile : un coup de métro et un de de téléphérique. Pour le métro, pas de problème ; l’affaire est expédiée en moins de quarante minutes. L’avant-dernière gare permet la correspondance vers le parc Disney local. Le train se vide bien, mais pas tout à fait. Je crains que nous soyons nombreux à avoir la même idée bouddhique. Cette idée mesure deux heures d’attente dans un air à peine au-dessus d’une dizaine de degrés. Brrrrr. Accéder à la Tour Eiffel n’est pas pire. La vie de touriste en somme...
La queue est déprimante. Chaque fois que l’on croit en voir la fin, une nouvelle colonne de touristes patients s’ouvre à nous. Des tickets sont vendus dans la queue. Nous espérons que ce sont les bons pour accéder au sommet.
Les jours de chaleur, ça doit être agréable de faire la queue à l’ombre ; aujourd’hui pas vraiment. Le moindre rayon de soleil fait du bien. L’an prochain, pour notre projet de Noël au Japon nous adapterons violemment notre vestiaire !
Petite compensation : il y a un accès WiFi à internet pour patienter.
Enfin nous embarquons dans notre cabine pour un parcours au-dessus de l’eau et des montagnes pendant plus de cinq kilomètres. La vue est vraiment sympa. On a même droit à l’aéroport entièrement gagné sur la mer.
Arrivés au terminus, nous filons voir le bouddha géant qui n’usurpe pas son titre. Le point de vue est très chouette et le lieu se prête bien aux balades dans la montagne locale. Ça sera pour une autre fois.
Le sommet baigne dans une ambiance musicale et commerciale sirupeuse. Même les bonzes font du business en organisant une marche bouddhique genre Disney parade.
Retour, même technique : queue et télécabine. Cette dernière est bien plus raisonnable qu’à l’aller.
Maintenant nous savons que Ngong Ping 360 veut dire bouddhaland avec un petit accent de Mickey.

De retour une question demeure : où allons-nous nous placer pour le feu d’artifice du 31 ?

Feu d’artifice, ok... Mais où se placer ? Ne sachant comment les choses s’organisent dans le quartier, nous avons pris la voie de la prudence en évitant métro et bateau. Nous nous postons à côté de l’hôtel et nous ne sommes pas seuls. N’empêche on passera le cap sept heures avant la France Promis on vous racontera 2013 en avant première ! Et c’est parti pour 2013 ! Même si le feu d’artifice n’était pas terrible. Le niveau baisse. Bonne année !

Taxi : fast and furious in Hongkong
À la sortie de l’hôtel, nous attendons notre navette quand un chauffeur de taxi nous aborde. Il propose ses services en assurant qu’avec quatre passagers sa solution est plus économique que le train. Je refuse l’offre, le chauffeur part bouder dans son auto.
La navette devant nous conduire à la gare pour prendre notre train pour l’aéroport ne venant pas et l’heure tournant, nous cédons aux avances d’un taxi.
Nous négocions le prix de la course sans dépasser le coût du train. La communication n’est pas simple. L’homme répète en boucle ses phrases. On a l’impression d’avoir en face de nous le personnage "rainman". Oh oh.
Pour commencer, le coffre ne peut pas fermer une fois nos trois valises entrées, réservoir pour le GPL oblige. La malle est vaguement maintenue fermée par des tenders. Pas de pluie, ça tombe bien.
Et là, la porte de l’auto rouge fermée, nous sommes de plain pied en Chine. L’homme répète à l’infini avec un accent chinois terrible quelques phrases portant sur le prix de la course et du chargement des bagages.
Il roule vite, même super vite. Il est ainsi des minutes qui durent des heures. Certes nous rattrapons notre léger retard, mais à quel prix. Je fais quelques photos de l’environnement urbain ce qui a le don de faire exploser de rire le chauffeur qui roule à 140 km/h, fenêtre ouverte en gardant sa grosse doudoune.
Au fil du trajet, les indices qui nous indiquent que nous nous approchons de l’aéroport rassurent. Et lui de répéter terminal one, one, zone four, terminal one, zone one, two, three, four, terminal one, zone four, good service, good service...
À Hongkong, nous sommes souvent tombés sur du faux, et là c’était un vrai... malade !
Nous sommes sortis soulagés de la voiture...

Fin des vacances, opération retour à la maison.
Les formalités d’enregistrement et de sortie du territoire sont simples, rapides et efficaces.
Si l’on mesure le niveau d’une destination à l’aune de la situation de la salle d’embarquement, Phnom Penh ne tient pas le haut du pavé vu d’ici.

Phnom Penh le soir venu nous a semblé être plongée dans le noir tant les éclairages n’ont pas l’éclat et l’intensité des lumières hongkongaises. La ville vit au ralenti, les tuktuk et deux roues sont de retour.

On a adoré :
• le magasin GOD pour les souvenirs originaux ;
• les balades en ville ;
• les bateaux Star ferry pour traverser la baie ;
• la nature aux portes de la ville ;
• la carte Octopus pour se déplacer ;
• les hight walk pour les balades piétonnières ;
• le parc Ocean Park ;
• les lumières de la ville ;
• la propreté ;
• le tour au Peak ;
• le système d’information pour les balades (redoutablement bien fait)...

On est moins emballé :
• par le shopping ;
• par la restauration (difficile de trouver bon à prix raisonnable) ;
• le bouddha géant (et les plus deux heures passées à faire la queue) ;
• le taxi fou.

On n’a pas compris :
• les lunettes portées sans verres ;
• le froid (on sera plus prudent la prochaine fois) ;
• beaucoup de chose en vérité, l’anglais n’étant plus vraiment la langue du partage, mais ce n’est absolument pas grave, au contraire, ça procure toujours de grands moments !

On n’a pas eu le temps :
• de faire un tour à Macao ;
• d’aller sur les plages ;
• d’explorer plus avant l’ile de Hongkong côté Est ;
• de se balader du côté de Stanley, Aberdeen, dans les parcs en ville, dans les parcs naturels, etc.

Pour résumer : la famille est prête à y repartir !


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