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Lettre d’Ethiopie N 21

dimanche 14 octobre 2007, par Webmestre

Plus d’une semaine sans une goutte de pluie, cette fois c’est certain, la saison sèche est là. Nous quittons la maison pour le lycée, lieu de rendez-vous pour partir à la découverte du mercato. Nous rejoignons le bout de la rue pour trouver un taxi. En passant Aude a fait le compte : nos déplacements en Lada blanche et bleue nous coûtent une fortune ! En deux semaines, le salaire du chauffeur sera amorti.

Nous trouvons un machin à roulettes disponible et commençons par négocier la course. La même comédie pour discuter le prix. Hervé doit exprimer davantage de convictions quand il fait mine de quitter l’auto tant le chauffeur accepte vite de baisser le prix. Mais ne nous méprenons pas, nous continuons à payer le prix “ferenj” (étranger en amharique).
Nous arrivons au lycée et rejoignions un agent qui nous servira de guide ainsi que quelques hôtes de passage en Ethiopie. Nous grimpons dans le minibus direction cette ville dans la ville. Première difficulté : trouver une place. Coup de chance, un interstice permet de vite garer le Toyota.
Vous voulez de photos ? Cela ne sera pas pour cette fois. Le quartier a une telle réputation que nous l’abordons les mains dans les poches, avec le strict minimum nécessaire. Les tenues sont sobres, pas de fioritures. Même les lunettes de soleil sont restées à la maison. Pêchons-nous par paranoïa excessive ? Nous ne le savons pas, mais les signes de richesses ostentatoires sont dans tous les cas très déplacés compte tenu des conditions de vie quotidienne de bien des Ethiopiens. Nous avons donc fait sobre.

Nous voilà à pied d’oeuvre pour un tour dans ce marché si réputé. Le quartier, ou plutôt la petite ville est grouillante. La vie est partout et mieux vaut faire attention à ce qui se passe. Camions, voitures, bus, piétons, porteurs (sur la tête) de piles de cartons, ça bouge dans tous les sens.
Notre guide nous explique que le quartier évolue rapidement, et la mort du mercato traditionnel est annoncée. De nouveaux bâtiments poussent et remplacent les échoppes traditionnelles. On est plongé dans une médina géante, sans les habitations. Tout est commerce, mouvement, poussières et odeurs. Il y a des thèmes qui regroupent les vendeurs : tissus, vêtement, épices, ferrailles. Pour les habits, des mannequins exposent les différentes coupes et à l’intérieur de la boutique le couturier prend les mesures et confectionne à la demande. Ici, rien ne perd, tout se transforme et se vend. Les tarifs pour ferenj sont au moins au double du tarif local. Mais est-ce si scandaleux...

Nous tournons ainsi pendant 2 heures. Nous achetons des épices et des cacahuètes délicieuses (16 ETB le kg). Vers les 12h nous retrouvons le minibus avec le sentiment d’avoir à peine effleuré ce marché qui effectivement doit être un des plus importants du continent.
De retour au lycée, nous partons en quête d’un onduleur pour protéger l’eMac (ordinateur d’Aude). L’appareil n’est pas donné, mais renseignements pris sur Internet, il est bien moins cher qu’en France (à référence et marque identiques).

A la maison, Hervé branche l’onduleur et lit la notice, en anglais (si vous venez, il faudra vous y faire... à moins que vous soyez experts en amharique ou oromo). Un petit témoin orange attire son attention et là, ce fut une révélation ! L’indicateur signale une tension en dessous de la norme. Bon sang, mais c’est bien sûr ! Eurêka ! Voilà pourquoi le four à micro-ondes peine, pas assez de puissance ! Finalement nous avons bien de la chance d’avoir autant d’appareils électriques qui fonctionnent.
Notre après-midi se termine tranquillement : petites courses alimentaires, Aude prépare de superbes compositions florales et les enfants profitent du jardin.

- Dimanche 14 octobre 2007

Notre déménagement livré nous permet de lancer une invitation. Nous accueillons nos hôtes dans une maison enfin accueillante. La table est dressée dans le jardin. La température est idéale, douce avec une légère brise. Sous la vigne, cette climatisation naturelle nous permet de profiter sans retenue de ce moment de douceur. Nous voilà partis pour l’hiver, il ne manque plus que le barbecue.

Léo a décidé de faire du vélo sans les petites roues. Il y est presque. Avec un peu d’entraînement, il pourra vite pédaler vite et loin.
Voilà, le week-end ce termine et nous vous donnons rendez -vous au numéro 22.